Les dirigeants d’entreprise ont recours à l’audit social afin de vérifier et d’évaluer l’existence d’écarts entre les décisions prises et la situation actuelle de leur société. Le pouvoir décisionnaire disposera ainsi d’analyses objectives, de commentaires et de recommandations utiles pour faire apparaître les risques d’inadéquation de la politique RH aux attentes du personnel et aux besoins sociaux, pouvant mettre en péril l’entreprise. Dans ce sens, l’audit social peut être requis à titre préventif ou curatif, et répond à d’importants enjeux dont l’efficacité en RSE.
Audit social : outil d’identification des risques sociaux
L’
audit social cherche à identifier les risques et à progresser socialement. Le non-respect d’une réglementation constitue le premier risque pour une start-up. À travers l’audit de conformité, l’outil vérifie la conformité des pratiques de l’entreprise avec les textes légaux et les différents référentiels internes tels que le manuel de procédures et les notes de services. Recrutement, formation, rémunération ou gestion des compétences, tous les champs de la politique RH peuvent être passés en revue. Souvent, l’audit de conformité est déclenché par les événements de l’actualité. Deux domaines sont les plus concernés, à savoir la formation, pour un nouveau système de déploiement des compétences suite à l’imposition d’obligations de résultats et non plus de moyens, et la diversité/discrimination, pour le renforcement des contraintes par l’autorisation des actions de groupe en justice. Il s’agit donc de toujours s’assurer que l’entreprise ne soit pas mise en danger par ses propres pratiques. Généralement, les dirigeants demandent un
audit social orienté vers le bien-être et les risques psychosociaux, car ils perçoivent un risque important dans ces domaines.
Audit social : pour des politiques RH efficaces et stratégiques
En audit social, il existe également l’audit d’efficacité permettant de connaître si les outils et la politique mis en œuvre par l’entreprise contribuent réellement à l’atteinte des objectifs fixés. Par exemple, il est essentiel de savoir si la politique de formation est bien adaptée pour l’augmentation de la capacité des collaborateurs à intégrer les emplois de demain, ou si les moyens mis en place impactent sur la réduction des inégalités salariales entre homme et femme. L’audit stratégique, quant à lui, permet de vérifier l’adoption d’une stratégie sociale et l’existence de moyens suffisants pour sa mise en œuvre. Aussi, en fonction du cadre défini par l’ordre de mission, l’auditeur social est responsable de l’organisation des moyens propres afin d’obtenir des résultats satisfaisants. Il doit donc se familiariser avec l’activité à auditer, pour cadrer les points de contrôle significatifs, élaborer de façon appropriée le programme d’audit.
Audit social : une preuve d’engagement RSE sure
Le client demande parfois une preuve de l’engagement RSE. Les résultats de l’audit social, de ce fait, expriment l’impact de la politique sociale au niveau du développement de l’enseigne, sous tous ses aspects : climat, formation, rémunération... Aussi, l’auditeur doit disposer d’une bonne culture RH en plus de la maîtrise de la méthodologie. Il lui sera fourni un objectif de mission et des moyens clairement définis avant de commencer. Pour être bien fixé sur les règles de jeu, l’IAS a mis à disposition des auditeurs un référentiel complet recensant notamment les domaines d’application, les termes et définitions, les références normatives ainsi que les méthodes de conduite d’un audit social pour mener parfaitement la mission.